Effets persistants de la pandémie sur la santé mentale

La maladie mentale est un enjeu omniprésent, souvent à la fois cause et  symptôme d’autres problèmes, tels que la pauvreté, l’insécurité alimentaire et l’accès limité à l’éducation. Par exemple, vivre dans la pauvreté peut entraîner une mauvaise santé mentale, qui pourrait amener des difficultés à trouver et à conserver un emploi, des contraintes financières et, en conséquence, une détérioration du bien-être mental.

Avant la pandémie de COVID-19, le nombre de personnes déclarant que leur santé mentale est « très bonne » ou « excellente » affichait des tendances inquiétantes. Entre 2016 et 2020, presque tous les groupes d’âges interrogés en Ontario ont fait état d’une dégradation de leur santé mentale, avec une baisse significative de 46% chez les 18 à 34 ans. La pandémie n’a fait qu’intensifier ces problèmes.

Line graph depicting the range of age groups from 12 years old and up who perceive their mental health as very good or excellent between 2016 and 2022

Figure 1 : Santé mentale perçue, très bonne ou excellente – Ontario – Statistique Canada

Des agences locales ont été confrontées à d’énormes défis pour adapter leurs programmes aux mesures de lutte contre la pandémie tout en conservant leurs services et appuyant leurs personnel. Les personnes qui avaient déjà des difficultés à recevoir des services de santé mentale se sont retrouvées à devoir jongler avec des obstracles supplémentaires. Entretemps, ceux qui ont connu de nouveaux problèmes de santé mentale ont été contraints de naviguer dans un paysage de soins de santé incertain sans les systèmes de soutien précédents.

Aujourd’hui, bien que le monde est peut-être en rétablissement du pire de la pandémie, les agences locales du secteur doivent encore prendre des décisions difficiles avec des ressources limitées afin d’être en mesure d’offrir des services essentiels à ceux qui en ont besoin. En novembre 2023, un sondage commandé par CanaDon a montré une augmentation à la demande de services caritatifs. En effet, 23 % des personnes ayant recours à des services caritatifs pour la première fois le font pour des raisons de santé mentale.

Alors qu’il faudra un effort collectif pour s’attaquer à ces problèmes au niveau des systèmes, la FCO continue de soutenir les organismes de santé mentale par le biais de subventions avec l’aide de généreux donateurs. Voici quelques exemples brillants qui mettent en valeur le travail extraordinaire réalisé pour aider les autres.

Relever les défis propres aux communautés rurales : Rural Ottawa South Support Services et A Friendly Voice

Rural Ottawa South Support Services (ROSSS) est une agence de service de soutien communautaire qui a pour mandat d’aider les personnes âgées et les adultes handicapés à rester chez eux le plus longtemps possible.

En tant que programme de ROSSS, A Friendly Voice a été créé en 2018 pour s’attaquer à la crise croissante des personnes âgées seules et isolées dans les communautés rurales. Au début de 2019, le programme a évolué pour aider les personnes âgées de tout l’Ontario. Le défi et le besoin ont été aggravés lorsque la pandémie a éclaté un an plus tard et continue d’être un problème pressant dans les communautés rurales.

Avec une équipe de 15 employées à temps plein, ROSSS et A Friendly Voice dépendent fortement des bénévoles pour s’assurer que leurs programmes atteignent les personnes âgées dans le besoin et fournissent un service de qualité.

ROSSS office building

Bureau de Rural Ottawa South Support Services

Melissa MacIsaac, Gestionnaire du financement et de la sensibilisation, et France Connor, Gestionnaire de programme reconnaissent le besoin pour des soutiens supplémentaires. Elles ont demandé et obtenu une subvention dans le cadre du Programme de subventions communautaires de la FCO en 2023 afin de faciliter le recrutement et la fidélisation des bénévoles par le biais d’une formation en santé mentale. La subvention a été financée par le Princess Warrior Charitable Fund, un fonds orienté par le donateur au sein de la FCO.

En collaboration avec un conseiller du Nepean Rideau Osgoode Community Centre, ils ont dispensé une formation rigoureuse à leurs bénévoles, afin qu’ils puissent traiter chaque appel avec soin et dans le respect de leurs propres limites. Les bénévoles sont formés à la gestion de divers problèmes de santé mentale et à l’orientation des appels urgents vers la ligne de crise. Ils ont égalements des reunions régulières entre eux et avec leurs superviseurs pour faire face efficacement aux appels difficiles.

Woman showing open fridge filled with packaged foods

Melissa MacIsaac donnant un coup d’oeil à leur frigo pour Meals on Wheels

Selon Mme. MacIsaac, la crise de santé mentale pour les personnes âgées dans les communautés rurales est unique.

« L’accès aux transports en commun, aux magasins et aux bibliothèques n’est pas le même que dans une grande ville. »

Elle ajoute que les gens se rassemblent de façon organique dans les immeubles pour les personnes âgées, ce qui leur permet de développer des relations et une communauté. Par comparaison, les personnes âgées vivant dans des communautés rurales peuvent ne pas avoir des voisins à plusieurs kilomètres de distance.

« Ils pourraient passer des semaines avant voir un autre être humain s’il n’y avait pas certains de nos programmes. »

Les communautés rurales ont également des ressources et services limités. Mme. Connor note que « l’accès aux ressources est un défi qui fait boule de neige et a un impact sur leur santé physique et mentale. »

« L’accès aux transports en commun, aux magasins et aux bibliothèques n’est pas le même que dans une grande ville. »

Bien que l’objectif de A Friendly Voice soit de connecter ces personnes âgées aux ressources de leurs communautés, plusieurs d’entre eux préfèrent utiliser le service simplement pour entrer en contact avec une autre personne. Les réussites de A Friendly Voice sont indéniables. Une cliente a parlé de son expérience.

Room with blue wall with a chair and medical equipment

Clinique de soins des pieds au bureau de ROSSS

« Je paie des centaines de dollars pour voir un psychiatre, un conseiller, un thérapeute…mais personne n’arrive à la cheville de ce que A Friendly Voice fait pour moi. »

A Friendly Voice entre souvent en contact avec plus que 60 personnes par jour, ce qui montre à quel point ce service est essentiel pour les personnes âgées. Mme. MacIsaac invite tous ceux qui souhaitent les soutenir à suivre leurs médias sociaux, à faire connaître leurs services et à donner l’argent ou du temps, y compris des formations pro-bono ou d’autres services et ressources de soutien.

Apprenez davantage au sujet de Rural Ottawa South Support Services et A Friendly Voice sur leurs sites web. La subvention communautaire de la Fondation communautaire d’Ottawa visant à appuyer le travail de A Friendly Voice a été rendue possible grâce au Princess Warrior Charitable Fund.

L’impact que vous produisez

Des membres généreux de la communauté qui contribuent ou créent un fonds au sein de la FCO aident à faire la différence sur des enjeux comme la santé mentale en facilitant le soutien à des organisations telles que ROSSS. La Fondation communautaire d’Ottawa est reconnaissante envers tous les donateurs et détenteurs de fonds qui ont appuyés des organismes et des initiatives axés sur la santé mentale. En tant que charité pour les charités, nous sommes fiers de notre capacité à défendre des causes qui soutiennent les objectifs philanthropiques de nos détenteurs de fonds et qui leur permettent de faire une différence dans leur propres communautés.

Communiquez avec nous pour en savoir plus sur la collaboration avec la Fondation communautaire d’Ottawa.