Cette entrevue figurait à l’origine dans notre édition de l’automne 2019 de La communauté d’abord.

En tant que directrice exécutive de Sustainable Eastern Ontario (SEO), Kristina Inrig consacre son temps à la création et à l’entretien de partenariats visant à promouvoir les activités durables. Elle se consacre donc carrément à l’avenir. En collaboration avec la Fondation communautaire d’Ottawa (FCO), Kristina a mis sur pied plusieurs fonds pour soutenir les objectifs à long terme des organismes qu’elle a dirigés et soutenus. Lors d’une entrevue récente, elle nous faisait part de ses réflexions sur la façon dont les organismes peuvent réaliser leur vision à long terme.

Qu’est-ce qui vous a amené à vouloir diriger et soutenir des initiatives durables?

J’ai participé à ce mouvement toute ma vie. J’ai grandi aux abords de la rivière Rideau, de sorte que l’environnement naturel a toujours été important à mes yeux. J’ai fondé un organisme que j’ai baptisé Help our Only Planet alors que j’avais 10 ans. Nous ramassions des déchets et organisions des cyclothons dans mon quartier. Après avoir obtenu mon diplôme de premier cycle, j’ai de nouveau consacré mes efforts à l’environnement. La durabilité, c’est vraiment ce qui me passionne.

Comment l’organisme Sustainable Eastern Ontario est-il né et en quoi consiste sa mission?

J’ai débuté ma carrière dans le secteur environnemental au poste de directeur exécutif à Tucker House, un endroit qui inspire un mode de vie durable par l’éducation, le leadership axé sur la collaboration en matière de durabilité, ainsi que les retraites écospirituelles. Nous avons lancé le National Capital Environmental Nonprofit Network, qui bénéficiait initialement du financement de la FCO il y a 10 ans. Nous souhaitions que des organismes dans le domaine de la durabilité, comme Écologie Ottawa, le Peace and Environment Resource Centre (PERC), Ottawa Biosphere Eco-City et autres communiquent entre eux et conjuguent leurs efforts. Cette démarche a favorisé le recrutement de bénévoles, la gouvernance, ainsi que d’autres priorités. Le projet a commencé à prendre racine pour éventuellement mener à la création de SEO.

Nous mettons maintenant en relation des groupes évoluant dans le domaine de la durabilité, mettons sur pied des collaborations stratégiques dans l’ensemble du secteur, favorisons l’acquisition de compétences dans le domaine de l’administration et des opérations et célébrons les réussites ici et là dans la région.

Qu’est-ce qui vous a motivé à collaborer avec la Fondation communautaire d’Ottawa?

Je vois les avantages d’une collaboration avec la FCO pour plusieurs organismes différents. Tel était particulièrement le cas lorsque j’examinais les objectifs à long terme de Tucker House, alors que je pensais à l’aide que pourrait nous apporter un fonds de dotation. En collaborant avec la FCO, nous pourrions compter sur un partenaire de confiance connu et respecté au sein de la communauté et nous n’aurions plus à gérer notre budget nous-mêmes.

Éventuellement, nous avons également collaboré avec la FCO pour créer un fonds destiné au PERC. Lorsqu’on nous confiait un legs, nous étions en mesure de le protéger en le versant dans un fonds de dotation dans le but de répondre aux besoins à long terme du Centre.

SEO possède maintenant un fonds de dotation nommé qui lui permet de recevoir des dons, ainsi qu’un fonds en transit lui permettant de financer les projets ayant un impact à court terme auprès de groupes locaux. Cette année, nous financerons plusieurs projets de renforcement des capacités pour des organismes locaux. Un tel outil facilite les conversations avec les gens qui sont prêts à nous aider. En fait, un donateur a récemment légué un don important à l’organisme dans son testament.

À quoi ressemble l’avenir en termes de durabilité?

Notre force en tant que secteur repose sur notre capacité de collaboration. Les groupes collaborent étroitement, ce qui peut nous aider à régler les problèmes de durabilité. La FCO peut également faire la différence en jouant un rôle de rassembleur et en réunissant les différents intervenants pour s’attaquer aux problèmes critiques. Le nouveau centre urbain sur le climat de la Ligue des communautés canadiennes sobres en carbone LC3 créé par la FCO est un exemple frappant.

Nous souhaitons également établir un lien avec des groupes qui ne font pas partie des cercles habituels. Il doit s’agir d’un changement déterminant à Ottawa. Comment procède-t-on pour impliquer tous les groupes dans les questions de durabilité? Nous devons tous trouver des moyens d’intégrer la durabilité à nos vies de façon significative.

Quel conseil donneriez-vous aux autres organismes qui souhaitent garantir leur avenir?

Les besoins varient d’un organisme à l’autre. Un fonds de dotation représente une option intéressante lorsque vous pouvez ne plus craindre de manquer de fonds pour vos activités annuelles et commencer plutôt à penser à l’avenir. On a besoin d’au moins 5 000 $ (la FCO permet à un organisme d’amasser ce montant sur quelques années), ce qui est facilement réalisable pour les petits organismes. Vous disposez d’un temps énorme pour accumuler cette somme et vous pouvez compter sur un organisme de confiance, comme la FCO, qui est capable de recevoir et de gérer les dons.

Pour connaître la façon de créer un fonds, consultez le site à l’adresse www-ocf-fco.ca