Pour Elizabeth Grace et Marc Tremblay, faire un don par l’entremise de la Fondation communautaire d’Ottawa, c’est presque une tradition familiale. Initié au concept par Anne – soeur d’Elizabeth et ancienne employée de la Fondation –, le couple a établi le Fonds de la famille Grace-Tremblay en 2005. Auparavant, Anne avait aussi recruté son père, au début de sa retraite, pour qu’il mette bénévolement ses compétences en révision au service de la Fondation lors de la préparation de son rapport annuel.

« C’est Anne qui a encouragé chacun d’entre nous à s’impliquer et à redonner à la communauté de cette façon, de déclarer Elizabeth. Même si Marc et moi n’en étions qu’au tout début de nos carrières à la fonction publique, elle nous a bien fait comprendre qu’il ne fallait pas être millionnaire pour faire une différence. Donner en passant par la Fondation communautaire nous a aussi permis de démarrer lentement et de grossir graduellement notre fonds au fil des ans. »

Grandir et, aujourd’hui, élever leurs enfants dans le centre-ville d’Ottawa en milieu bilingue est très important aussi bien pour Elizabeth que pour Marc. Ils ont toujours tenu compte de ce contexte culturel pour décider de la meilleure façon d’atteindre leurs objectifs de bienfaisance. Dès le début, le couple s’est fixé comme objectif de soutenir les intérêts des Francophones à Ottawa, tant au plan des services sociaux, de l’éducation que des arts et de la culture. Ils ont aussi misé sur leur fonds pour faciliter l’intégration culturelle et l’apprentissage du français des nouveaux arrivants dans la communauté.

« Les nouveaux arrivants doivent relever une foule de défis dès leur installation au Canada, de faire valoir Marc. Pour ceux qui viennent de l’Afrique du Nord et de Haïti et qui ne parlent pas l’anglais, les défis sont encore plus grands. C’est notre façon d’investir dans l’avenir de notre collectivité tout en facilitant le développement de la culture francophone dans la population sans cesse croissante d’immigrants à Ottawa. »

Au fil des ans, la concrétisation des objectifs de leur fonds a été bien servie par le versement de subventions à l’appui de programmes ciblant les enfants et les jeunes, qu’il s’agisse du Centre de ressources communautaires de la Basse-Ville, d’un programme de petits-déjeuners et de dîners en milieu scolaire ou d’un festival de théâtre français, sans oublier le soutien à long terme consenti à un projet humanitaire international au Pérou mis sur pied par le Cégep de l’Outaouais.

« Les employés de la Fondation ont toujours joué un rôle utile en conciliant nos intérêts et les besoins de la communauté, de dire Marc. Ils ont su nous mettre en relation avec des responsables d’organismes et de programmes dont nous n’aurions fort probablement jamais soupçonné l’existence. Et quand nous avons voulu intervenir d’urgence au profit des réfugiés haïtiens arrivés ici juste après le tremblement de terre, ils y sont parvenus de la façon la plus rapide et la plus efficace possible. C’est sans compter que grâce aux conseils d’expert de la Fondation, nous croyons que les dons de bienfaisance portés dans notre fonds de famille engendreront des retombées plus durables pour la communauté. »

« Tous les deux, nous nous estimons privilégiés et nous sommes reconnaissants d’avoir eu l’occasion de faire des études et de bien gagner notre vie ici, à Ottawa, de déclarer Elizabeth. C’est un grand privilège pour nous que de pouvoir faire une large place à la philanthropie à cette étape de nos vies, et de vivre avec nos enfants quelque chose qui prendra de l’ampleur et qui reflètera nos valeurs familiales. Même si les sommes ne sont pas considérables, c’est amusant et vraiment valorisant de pouvoir redonner à la communauté dans laquelle nous vivons. »