Pensée créative. Innovation. Autonomisation. Adaptation aux changements rapides.

Ce ne sont que quelques-uns des termes et expressions qui balisent la réflexion de la donatrice Lucy Hensel lorsqu’elle élabore la vision philanthropique du fonds qu’elle a établi auprès de la Fondation communautaire d’Ottawa. « Bien que ce soit très excitant de vivre à notre époque, ce sera – et ça le demeurera – de plus en plus exigeant, soutient-elle. Pour faire face aux grands enjeux de notre société, nous devrons penser autrement et trouver des idées nouvelles pour contester les hypothèses courantes et puiser dans notre créativité pour innover encore davantage en matière de philanthropie. »

Comptant parmi les donateurs les plus engagés de la Fondation, Lucy a utilisé depuis presque deux décennies son fonds orienté par le donateur pour verser des subventions à de nombreux organismes, appuyant un vaste éventail de projets et de causes, de la santé mentale chez les enfants à l’éducation des Autochtones, en passant par de nouveaux services aux immigrants. Au total, elle a contribué au financement d’environ 50 initiatives locales pilotées par divers groupes, dont iSisters Technology Mentoring, Passeport pour ma réussite et la Coopérative de buanderie du centre-ville.

Ces dernières années, Lucy a collaboré encore plus étroitement avec le personnel de la Fondation pour peaufiner et faire évoluer sa stratégie de subventionnement afin d’appuyer des projets qui se traduiront par des changements durables et transformateurs chez un segment donné de la population. Ciblant les femmes et les enfants, elle voulait prendre un engagement permanent envers des organismes de prestation de services oeuvrant dans des domaines clés. Son but? Que ces organismes puissent élargir leur éventail de choix dès maintenant tout en rehaussant la perception qu’ils ont d’eux-mêmes et de leur potentiel en leadership et ainsi veiller à ce que la prochaine génération puisse mieux s’adapter à un monde en constance mouvance.

« Nous devons donner à nos gens l’éducation et les outils dont ils ont besoin, non seulement pour subsister, mais aussi pour grandir et s’épanouir. Les femmes et les jeunes de notre communauté doivent avoir les moyens de vivre en se respectant et en exprimant leurs propres pensées. » C’est à cette fin que Lucy a discuté avec le personnel de la Fondation, participé à des visites d’organismes de bienfaisance, rencontré tant des fournisseurs de services que leurs clients, et mené ses propres travaux de recherche de grande envergure dans la communauté.

Depuis, les subventions attribuées à même son fonds s’inscrivent le plus souvent dans une démarche de financement pluriannuel à l’appui de projets qui visent à autonomiser des femmes et des enfants, à aider des communautés à collaborer, à atténuer la pauvreté par le biais de logements et de refuges, et à préparer les jeunes pour l’avenir en misant sur la formation et l’acquisition de compétences. Il s’ensuit que des organismes comme EcoÉquitable, le Wabano Aboriginal Health Centre, l’OCISO et l’Initiative Une ville pour toutes les femmes ont pu assurer la prestation de programmes et de services essentiels à leur clientèle sans cesse croissante, des organismes qui autrement n’auraient peut-être pu obtenir le financement dont ils avaient besoin.

« En axant ses dons de bienfaisance sur des initiatives viables et à plus long terme, Lucy peut constater l’impact plus durable qu’est susceptible d’engendrer le soutien qu’elle donne à la communauté, de faire valoir Bibi Patel, vice-présidente de la Fondation communautaire d’Ottawa. Et elle nous a aidés à en apprendre plus encore sur les besoins locaux les plus criants en nous posant sans cesse des questions difficiles, en repoussant les limites et en nous amenant à sortir des sentiers battus. Elle a aussi exprimé de l’intérêt à unir ses efforts avec ceux d’autres donateurs et à appuyer la collaboration entre organismes – elle est une véritable innovatrice dans le domaine de la philanthropie communautaire. »