Créer une communauté plus forte par la danse

November 2, 2017

Annika, entrée chez Dandelion alors qu’elle était toute jeune, a poursuivi pendant l’adolescence pour finalement se joindre à la troupe de spectacle de Dandelion.

Annika Peveril se souvient encore de la première fois qu’elle a franchi la porte de Dandelion Dance. Sa famille venant de vivre d’importants changements, dont le plus important était un déménagement d’un bout à l’autre du pays, soit de Canmore, en Alberta, vers Ottawa.

Incroyablement tranquille et timide, Annika avait du mal à se faire des amis dans sa nouvelle école et elle se retrouvait souvent isolée le midi et à la récréation. Après des mois de pression intense causée par l’éloignement de ses pairs, Annika commençait à démontrer des symptômes d’anxiété inquiétants. Elle n’avait alors que sept ans.

«  J’étais tellement triste, je restais souvent assise toute seule sans personne à qui parler, raconte Annika. Je me sentais si isolée. »

Avec le recul, la jeune femme maintenant âgée de 18 ans est incroyablement reconnaissante envers sa mère, qui a découvert le groupe Dandelion Dance. Au cours de ses années au sein du programme Dandelion, Annika et ses camarades ont eu la possibilité de créer leurs propres œuvres. Ensemble, elles ont appris à exprimer leur individualité par le mouvement et gagné la confiance et le courage de partager leur voix avec le monde.

Aujourd’hui, d’autres filles comme Annika sont en mesure de bénéficier de cette approche unique grâce à une subvention de 42 500 $ sur trois ans de la Fondation communautaire d’Ottawa. Cet important financement de démarrage a été un point tournant pour l’organisation et a permis à Dandelion d’offrir une formation spécialisée à un plus grand nombre d’animateurs en plus de distribuer des bourses à des jeunes filles provenant de foyers à faible revenu.

« Nous n’aurions jamais pu étendre notre impact sans le soutien de la Fondation communautaire d’Ottawa, explique Monica Chohan, co-directrice générale de Dandelion Dance. « Avec cette généreuse subvention pluriannuelle, nous sommes en mesure de rejoindre davantage de familles et d’étendre notre rayonnement à des jeunes filles vivant en milieu marginalisé. Nous pouvons avoir un impact réel et à long terme sur de jeunes vies. »

Offrir aux filles âgées de six à 18 ans la possibilité de tisser des liens entre elles dans un milieu sécuritaire, encourageant et inclusif se veut le fondement de la méthode Dandelion. Depuis plus de 17 ans, la créatrice Hannah Beach développe cette approche unique à la responsabilisation et les résultats sont tout à fait inspirants, surtout pour des filles comme Annika.

« Dandelion Dance a changé ma vie, raconte-t-elle. C’est un endroit où je peux être moi-même sans me sentir jugée par personne. »

Dandelion Dance a été fondé en 2000 en tant que Tournesol, une école de danse privée, ici à Ottawa. En 2012, elle s’est transformée pour se doter d’une vocation d’organisme de charité sans but lucratif. Selon l’approche Dandelion, les instructeurs du programme jouent le rôle d’animateurs et guident les jeunes filles tout au long du processus créatif, ce qui leur permet d’exprimer en mouvement les enjeux qui les touchent, tout en les aidant à développer les compétences sociales essentielles comme le leadership, l’empathie, l’acceptation, la communication et le sens de la communauté.

Monica croit que la force des programmes provient de l’ouverture d’esprit des jeunes filles et de leur désir de faire tomber les obstacles afin de tisser des liens entre elles, peu importe leur provenance et leur identité.

« Nous avons parmi nous des filles timides et d’autres très extraverties. Certaines sont handicapées, d’autres viennent d’arriver au Canada. Il y a des premières de classe et des filles aux passions et intérêts nombreux et diversifiés, explique-t-elle. Chez Dandelion, tout le monde a un parcours unique, mais la danse permet de nous rassembler. »

Vous pouvez en savoir davantage sur Dandelion Dance en consultant le site www.dandeliondance.ca.